Beaucoup de facteurs entrent en ligne de compte. Quelques certifications peuvent toutefois guider les choix : le système de commerce équitable garantit que les agriculteurs reçoivent leur juste part, travaillent dans des conditions sécuritaires et adoptent des pratiques environnementales durables. La certification biologique soutient les principes de santé, d’écologie et de soins en agriculture pour assurer la fertilité des sols et le bien-être des animaux, ainsi qu’un usage réfléchi des ressources naturelles et leur recyclage. Les produits portant les logos Biologique Canada, Fairtrade ou Rainforest Alliance Certified sont issus d’une production durable.
Section condiments
Selon les résultats préliminaires d’une étude sur les boîtes d’œufs, les emballages en polystyrène (plastique) ont un impact environnemental plus grand que ceux en papier recyclé, et génèrent jusqu’à 16 fois plus de gaz à effet de serre; en revanche, les emballages en papier produisent plus de métaux lourds. Une étude portant sur les emballages d’aliments pour bébés a révélé que, pour une même distance de transport, les emballages en plastique ont un impact environnemental inférieur à celui des emballages en verre; la différence est toutefois minime.
Section desserts
La controverse entourant les colorants alimentaires artificiels concerne surtout la relation entre leur consommation et leurs effets sur le comportement des enfants, particulièrement sur le trouble déficitaire de l’attention. En raison de la variance en ce qui a trait à la collecte de données et aux méthodologies des 35 dernières années, il est difficile, d’un point de vue statistique, de tirer une conclusion définitive quant à l’effet qu’une variable peut jouer sur une autre. Enfin, la Food and Drug Administration (FDA) aux États-Unis et l’Autorité européenne de sécurité des aliments ont conclu qu’il n’existait pas de lien substantiel entre les colorants étudiés et les effets sur le comportement. Encore une fois, c’est le dosage qui influence la toxicité : les colorants artificiels sont sécuritaires tant qu’ils sont consommés en quantités raisonnables.
Section féculents
Au pays, on autorise actuellement quatre cultures génétiquement modifiées : le maïs, le soya, le canola et la betterave à sucre. De façon générale, on modifie génétiquement les cultures afin de les rendre plus résistantes aux herbicides utilisés pour lutter contre certaines mauvaises herbes. La principale préoccupation que soulèvent ces cultures concerne l’incertitude quant à leurs effets à long terme sur la santé. Selon Les diététistes du Canada et Santé Canada, ces effets sont inexistants. Health Care Without Harm encourage toutefois les établissements de soins de santé à éviter d’acheter des aliments génétiquement modifiés en raison des risques qu’on leur reconnaît mondialement.
Section légumes
Elle est basée sur les principes de santé, d’écologie, d’équité et de précaution. Les aliments biologiques ne doivent pas contenir de cultures génétiquement modifiées, de cultures traitées avec des produits chimiques synthétiques ou de sous-produits animaux. Ils proviennent habituellement d’une diversité de cultures, ce qui contribue à la santé des sols et des écosystèmes.
Section protéines
Elle entre dans cette catégorie les viandes biologiques, fermières ou d’animaux nourris à l’herbe. Elle est meilleure pour la santé et contribue au maintien des écosystèmes. Les enjeux sanitaires et environnementaux nous poussent à encourager la population à limiter sa consommation de viandes à empreinte écologique élevée pour faire une plus grande place aux produits végétaux. Plus il y a d’étapes dans la transformation d’une viande, moins elle est durable.
Les viandes transformées ont été « artificialisées » au moyen d’autres ingrédients, d’additifs ou d’agents de conservation. On doit également tenir compte des transformations physiques comme la réduction en purée, la découpe en cubes ou la cuisson. La couleur et le goût distinctifs des viandes salaisonnées – bacon, jambon et autres charcuteries – s’expliquent par l’addition de nitrites synthétiques et d’une grande quantité de sel. Dans notre organisme, les nitrites peuvent se transformer en nitrosamines, des composés « probablement cancérigènes pour l’humain ». Par ailleurs, elles contiennent souvent une forte teneur en sel et en gras saturés; pour cette raison, elles ne constituent pas une bonne source de protéines.
Selon la Commission EAT-Lancet, la population nord-américaine devrait réduire sa consommation hebdomadaire de bœuf, d’agneau et de porc à environ 100 g, celle de poulet et des autres volailles à environ 200 g, celle d’œufs à environ 90 g et celle de produits laitiers à environ 1,75 l de lait et 210 g de fromage, et augmenter sa consommation hebdomadaire de poisson pour la porter à environ 200 g, celle de légumineuses à environ 525 g et celle de noix à environ 350 g.
Au moment de réduire la fréquence des repas contenant de la viande et d’autres produits de l’élevage (œufs, lait, fromage, etc.), il est important de faire goûter les nouvelles recettes à des panels de clients et de patients afin de s’assurer qu’elles sont bonnes. Lors d’un changement de menu, des spécialistes des services alimentaires doivent être en mesure de fournir de l’information qui démontre qu’il respecte les recommandations actuelles en matière de protéines, d’acides gras oméga-3, de fer, de zinc, d’iode, de calcium, de vitamine D et de vitamine B12. Les origines des recettes doivent refléter les cultures présentes dans la région où se situe l’établissement de soins de santé, y compris les aliments traditionnels autochtones.
Section soupes
La composition chimique des arômes artificiels et naturels est la même. La seule différence réside dans leur source : les arômes artificiels sont synthétisés à partir de divers produits chimiques, les arômes naturels sont dérivés des composés chimiques qu’on retrouve dans les végétaux ou les aliments. Le terme « naturel » ne signifie pas nécessairement qu’un aliment est sain ou sécuritaire, et l’inverse est aussi vrai pour le terme « artificiel ». Au final, c’est le dosage qui influence la toxicité : les arômes sont sécuritaires tant qu’ils sont consommés en quantités raisonnables.
Section suppléments
Il est produit par extraction et par chauffage du soya. On obtient alors une poudre d’isolat de protéines. Or, le chauffage est une étape particulièrement énergivore : l’impact environnemental peut être égal ou supérieur à celui des équivalents animaux. La quantité d’énergie consommée, les coûts et l’impact environnemental peuvent toutefois être réduits par les technologies de récupération de chaleur, par exemple. Cela dit, l’AFSSA met en garde contre l’isolat de protéines de soya, qui, si consommé en trop grande quantité, peut interagir négativement avec l’œstrogène. Le risque est particulièrement élevé pour les femmes enceintes et les enfants de moins de trois ans, qui devraient éviter de consommer des aliments qui en contiennent.
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Cet ouvrage vise à soutenir la création de menus durables dans le secteur des services alimentaires, une étape à la fois. Il propose des outils pertinents pour réduire l’impact environnemental des aliments servis et contribuer au développement socioéconomique.